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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/53

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LA FIN DE LA TERRE
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l’effet passerait comme tant d’autres. Pour toute réponse, Herbert Stinson lui fit savoir qu’il était libre de finir son existence avec celle de la terre, et il demanda même à Herbrôm Shnerr une entrevue qui, il va de soi, ne lui fut pas refusée.

Dans son refuge, le Dr Herbrôm Shnerr avait été suivi par une pléiade de savants, ce qui, dans le temps, avait fort étonné le président de l’Union des Peuples. Mais il s’en était vite consolé en supputant ce que pouvaient être une quinzaine de cents hommes en regard de millions de savants qu’avaient produits les innombrables écoles du monde ?

À l’Oskadja on comptait des partisans de la croyance à la survie de l’homme, théorie préconisée par le Dr Shnerr qui avait prouvé que si la terre était vieille de deux milliards d’années l’homme ne l’était que de trois cent mille. D’après lui il était dans la logique divine que l’homme devait et pouvait continuer d’habiter le globe.

Le docteur Shnerr avait donc décidé d’attacher sa fortune, quand même et en dépit de tout, à celle du globe chancelant. Il avait pu exposer dans les divers journaux aériens sa