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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/58

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LA FIN DE LA TERRE

de fond balaie la côte sur une distance de neuf cents milles et extermine 30,000 personnes.

Il se trouvait donc encore des dissidents à une théorie quasi universellement admise. Mais à cela, quoi d’étonnant ?

Depuis qu’il y avait des hommes et qui pensaient, depuis que le vaste monde se reflétait sur les imaginations humaines, combien de systèmes contradictoires ne s’étaient pas soutenus ! combien d’antithèses aux thèses, combien de répliques à tant d’assertions ! Combien de Parménides en regard de tant de Thalès, combien de Démocrites se moquant de tant d’Héraclites, combien d’Aristotes démolissant tant de Platons ! C’est à peine si un nom même considéré du seul plan humain avait réussi à s’imposer, en dehors de tout classement — Jésus réputé avoir donné au monde le plus beau code doctrinal et moral qu’il ait connu !… À côté même de la géométrie classique d’Euclide, base des innombrables monuments qui à travers les âges ont fait l’admiration des hommes, n’avait-on pas soutenu qu’une autre, toute différente, se pouvait concevoir ?