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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/76

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LA FIN DE LA TERRE

danger. Un trouble des plus imprévisibles s’étant produit au navire de l’air qui le transportait en Suède.

Au cours de l’avant-midi les moteurs de l’aérobus cessèrent soudain de fonctionner comme si les ondes hertziennes avaient manqué aux puissants générateurs de l’immense appareil.

Un ordre bref et les préposés aux machines de fabrication d’hélium ouvrirent les soupapes des réservoirs où ce gaz était emmagasiné. En quelques secondes, les énormes ballons latéraux, pliés et renfermés dans leurs boîtes se gonflèrent, assurant ainsi la stabilité de l’avion.

Il était temps, car dans un immense vol plané descendant, le navire aérien avait frôlé l’écume de l’océan démonté. Maintenant, on entendait la clameur incessante de la mer, son bourdonnement étrange. Le commandant ordonna de lester le bâtiment et les réservoirs à eau de l’arrière et de l’avant furent vidés. L’avion bondit à mille mètres, s’éloignant ainsi de la mer qui continuait de se tordre au-dessous dans l’immense cuvette où la tourmente succédait à la tourmente.