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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/96

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LA FIN DE LA TERRE

tre au rang des langues mortes mais qui était toujours restée vivante et combien inspiratrice.

Le onze octobre, la salle des débats débordait d’une foule presque ameutée.

Stinson gravit la tribune : Messieurs, dit-il, malgré les derniers événements, il n’y a pas lieu de s’alarmer. Voici le problème qui se pose :

La terre peut tenir encore quelque vingt-cinq ans. Nous sommes onze milliards d’habitants à l’occuper. Mars nous attend, nous y irons. Je dois vous instruire des conditions d’habitabilité de cette planète qui demain devra loger l’humanité. Vous êtes libres d’y venir ou de rester sur la terre à l’exemple des partisans du Dr Shnerr. Là-bas l’année compte 668 jours de 24 heures, 39 minutes, 35 secondes ; l’atmosphère y est moins dense, par conséquent les corps sont plus légers. C’est là où nous devrons nous rendre dans les vingt-cinq ans qui vont suivre. Je suis bref, très bref, le professeur Erzberger qui est de retour de Mars va vous entretenir immédiatement. »

Stinson se retira angoissé. Il avait parlé de vingt-cinq ans de survie tandis que la terre