Page:Dessaulles, Fontaine - Examen critique de la soi-disant réfutation de la Grande guerre ecclésiastique de l'Honorable L.A. Dessaulles, sans réhabilitation de celui-ci, 1873.djvu/20

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EXAMEN PAR UN FAILLIBLE.

La théologie dans ses plus hautes questions, vous est si familière, M. L. que vous avez pensé en pouvoir présenter en moins de deux pages une quintessence, suffisante sans doute pour que M. D., en soit ébloui et écrasé. Ce n’est pas donner une mince idée de l’élévation et de l’étendue de vos connaissances. Aussi dans les pages suivantes, ne cessez vous de lui dire avec modestie, jusqu’à cinq ou six fois de suite : comme je vous l’ai démontré. Il est vrai que vous lui ajoutez de temps en temps : Si toutefois vous avez pu me comprendre. C’est une de ces légères prétentions, dont vous avez parlé plus haut (p. 11). Croyez bien cependant que votre théologie ne pèche ni par excès de clarté, ni par le trop d’exactitude d’expression.

Page 12. M. L. dit à M. D. : Je viens de vous mettre sous les yeux… vos contradictions… (On vient de voir que vous lui en imputez deux gratuitement.) Retour au coq-blanc de Mahomet… Vous vous rappelez ce que je vous ai dit… — Si vous m’avez compris, etc… — On pourrait bien ne vous avoir compris qu’à demi, sans pourtant être aussi b… que vous aimez à le dire.

Page 48 de vos abominations. — Un mot cité de cette page, et un mot très-raisonnable que « l’homme ne saurait jamais égaler Dieu. » — Voilà la seconde ou troisième citation du pamphlet D., toutes deux à lui reprochées à faux, et nous sommes cependant déjà rendus à la 48me page de son écrit.

Page 13 : Tout le rôle de la raison en matière de foi, se borne a bien établir le fait de la révélation.

Au lieu d’une soixantaine de pages censées de théologie, et inutiles pour le plus grand nombre, si vous eussiez vous-même établi en quatre ou cinq pages solides un précis des bases de la foi (puisque vous paraissiez penser que cela fut nécessaire), vous eussiez je crois, atteint beaucoup mieux votre but. Votre pamphlet en eut été dix fois moins long, et dix fois plus utile.

Ibid. Premier passage de quelque étendue (16 lignes), et réellement blâmable de M. D. ; mais votre courte réfutation, qui n’en est pas une, est gâtée par ces deux lignes : Peut-on rien imaginer de plus orgueilleusement bête… Cette théologie qui est la vôtre, est bonne pour les veaux…

Page 14. M. D., interprète en vrai luron ces paroles de l’Écriture qu’il cite : « La loi du Christ » etc… : Vous les interprétez-vous, M. L. en disant que : La liberté que nous donne la loi du Christ, est une liberté qui nous affranchit du mal, tant dans nos pensées ou opinions que dans nos actes. Vous semble-t-il que ce soit exact ?

La conclusion à tirer de là, c’est que l’Église romaine par ses congrégations, surtout par la congrégation de l’Index, favorise extrêmement la liberté. — Il me semble que le moins qu’on puisse dire de cette phrase, c’est qu’elle est extrêmement gauche.

Page 19, art. IV. Comment M. D., Traite l’Église ; l’Église romaine est la véritable Église.

Vous vous souvenez M. L., que je n’ai pas lu le pamphlet de M. Dess. S’il attaque l’Église directement et dit tout ce