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2o. Elle réitère la même déclaration malgré l’adoption de la motion.

3o. Elle déclare qu’elle résignera si la motion d’ajournement de M. Brown est emportée.

4o. La motion perdue, elle déclare emphatiquement qu’elle conserve la confiance de la Chambre.

5o. Elle résigne néanmoins, sous prétexte que la motion de M. Piché avait été emportée, malgré ses déclarations formelles au contraire, et malgré un vote de confiance subséquent accepté comme tel.

Il n’est plus possible, après ces contradictions, de croire à la sincérité des motifs de cette résignation, surtout quand aucune raison légitime n’est donnée à l’appui quand on l’annonce.

6o. Enfin les membres de cette administration reviennent au pouvoir par la plus flagrante violation de la constitution et de la loi, le mépris le plus incroyable des plus simples lois de l’honneur qui se soient jamais vus dans ce pays. Je développerai ceci plus loin.

Voilà pour les Ministres,

Quand au Gouverneur :

1o. Il accepte la résignation des Ministres sans motifs légitimes de leur part.

2o. Il l’accepte malgré un vote que lui-même déclare être une preuve de la confiance de la Chambre. C’est donc lui qui donne à cette administration son congé !

3o. Il prie M. Brown de lui former une administration, quoiqu’il le sache dans la minorité de la Chambre et lui témoigna une cordialité sans bornes.

4o. Quand M. Brown lui porte son acceptation de la tâche qu’il lui impose, il ne dit pas un mot des conditions inadmissibles qu’il se réserve de lui signifier plus tard.

5o. Le dimanche soir à dix heures, alors que l’administration Brown est formée, mais sans qu’il en ait reçu officiellement notice, il envoie à M. Brown son premier memorandum dans lequel il impose à la nouvelle administration des conditions qu’il sait parfaitement être soit inacceptables, soit impossibles à remplir, avec une Chambre qu’il sait lui être hostile.