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très mal logés, très mal nourris et plus que mal vêtus puisqu’une grande proportion d’entr’eux travaillaient à moitié nus dans les champs.

D’abord, comme règle générale, ils n’avaient pas de lits, même dans les familles. Ceux qui en avaient formaient l’exception.

« Le pauvre esclave, » dit l’hon. Cassius M. Clay, (du Kentucky) « se roule dans sa couverte à minuit, et l’appel sonne entre trois et quatre heures du matin pour le ramener au travail. »

« Les esclaves, » dit M. Leftwich, de la Virginie « prennent généralement leurs repas sans aucun plat, couteau ou cuillère.

On ne leur donne ni lit ni couchette. »

« Dans la Virginie » dit l’hon. Alex. Smyth, « les esclaves sont mal nourris. On ne leur donne que deux repas par jour ; le déjeuner, de dix à onze heures du matin, le souper de neuf à dix du soir. »

Ainsi, ils ne mangeaient que deux fois par jour soit du riz soit du blé d’inde qu’ils pilaient eux-mêmes dans un mortier ; on ne leur donnait guère de la viande qu’une ou deux fois par semaine, très souvent pas du