Page:Dessaulles - La guerre américaine, son origine et ses vraies causes, 1865.djvu/322

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lait en abondance de sa figure, de ses mains, de ses jambes. »

« Étant un jour sorti de mon hôtel, à Macon, dit le Dr. Parsons, je me dirigeai du côté de la campagne et marchai quelques milles le long de la rivière Flint. Ayant gravi une petite éminence, je vis un nègre venant d’une direction opposée, marchant lentement, pesamment, et sans la moindre parcelle de vêtement sur sa personne. Quand il m’aperçut il sembla avoir peur et alla se réfugier sur un saule suspendu presqu’horizontalement au-dessus de l’eau. Une fois là, s’appuyant sur une branche, il se retourna vers moi en s’écriant sur le ton de la plus ardente supplication, et en joignant les mains : « Oh mon Dieu, maître !  ! »

« Supposant qu’il voulait me prier de ne pas le dénoncer, je lui dis de suite : Ne crains rien, Cuffee, je ne te trahirai pas » « Mais avant que j’eusse eu le temps de lui demander son histoire, deux chiens parurent sur le sommet d’une autre éminence, à un demi mille de distance. Dès qu’il entendit leurs aboiements, il se laissa glisser de l’arbre dans la rivière et la traversa à la