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plus d’attention au nègre à une auberge située à 3 milles de là.

« Réfléchissant qu’il ne serait pas prudent pour moi de paraître m’occuper de cet esclave, pour lequel, au fond, je ne pouvais absolument rien faire, je me rendis aussi à l’auberge. J’y trouvai une réunion nombreuse d’hommes qui étaient venus prendre leur part d’une ronde que les chasseurs de nègres ne manquent jamais d’offrir après un succès.

« Il était à peu près neuf heures du matin, et ils continuèrent de boire jusqu’à quatre heures après midi sans paraître songer le moins du monde au pauvre diable qui était perché sur son arbre. Ils partirent enfin après sept heures d’orgie pour aller le reprendre mais je n’ai pas su ce qu’il était devenu. »

« Un autre jour, dit le même auteur, étant dans la même ville, j’entendis un grand tapage dans la rue. On disait qu’il y avait un nègre dans la rivière près du pont du chemin de fer. Je suivis la foule de ce côté. Il y avait non seulement un nègre dans le ruisseau, mais il y avait aussi deux chiens qui le poursuivaient. Il plongeait et