tout, en industrie, en commerce, en agriculture, en esprit d’entreprise, nous nous convaincrons bientôt que le travail servile en était la seule cause. Pourquoi ?
Parce que le travail de l’esclave n’a pas le mobile de l’intérêt ; parce que, pour l’esclave, il est parfaitement indifférent que le résultat de son travail soit grand ou faible ! Son travail n’étant pas rémunéré, il le fait machinalement et par la seule crainte du fouet.
D’ailleurs comment les maîtres pouvaient-ils espérer un travail intelligent d’une race qu’ils abrutissaient par système ?
On prenait tous les moyens possibles pour empêcher l’intelligence du noir de s’agrandir et de s’éclairer ; on se donnait par là une classe de travailleurs incapables de songer même à l’idée d’un progrès quelconque ! Comment donc le progrès eût-il pu pénétrer là où l’on fermait si soigneusement les portes ? En immobilisant l’intelligence du travailleur, on immobilise nécessairement le travail lui-même en ce sens qu’on lui ferme tout moyen de progrès.
Les instruments d’agriculture, les outils du mécanicien étaient partout encore à l’é-