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gres fugitifs sous le général Sherman. Les nègres nous venaient déchirés, blessés et avec des colliers de fer autour du cou. Je les ai employés à travailler sur les plantations abandonnées et sur les fortifications. J’en ai eu jusqu’à 6500 sous mes ordres et je n’ai jamais éprouvé la moindre difficulté avec eux. Ils travaillaient plus volontiers et montraient plus de patience qu’aucun autre choix d’hommes que j’aie jamais vu. Il est vrai qu’ils ne veulent pas retourner sous leurs anciens maîtres et ceux qui sont restés avec eux soupçonnant toujours quelque chose et paraissent éprouver le besoin de déserter ne serait-ce que pour se bien prouver à eux-mêmes qu’ils ne sont plus esclaves.

« Un noir s’est un jour engagé pour procurer la liberté à sa famille. C’est le premier homme qui soit tombé à Pascagoula. En laissant sa famille il lui dit : « Je sais que je serai tué, mais vous serez libres. »

Les noirs montrent le plus grand désir de faire instruire leurs enfants, et ils apprécient parfaitement le bienfait de l’éducation. Je connais une famille de noirs