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sur le mariage et le divorce

ment des parties ; puisque la bénédiction, le conjungo et la messe n’ont plus rien à faire avec le sacrement de mariage ; puisque enfin le prêtre et la religion elle-même sont pratiquement bannis de ce sacrement dont les laïcs sont aujourd’hui les seuls auteurs et producteurs, il ne se fait donc plus, même devant le prêtre, que des mariages civils comme au temps de Calixte ii et d’Alexandre ii. Sûrement on ne prétendra pas que le mariage que j’ai cité plus haut de ces deux mineurs de Bruxelles ait été un mariage religieux. Le bon curé devant qui il s’est conclu à son parfait ahurissement n’a pas même eu le temps de songer à sa bénédiction ! Ce n’était donc pas un mariage sanctifié par l’Église. Rien n’a jamais été plus civil que ce mariage déclaré valide par l’autorité ecclésiastique. Malgré vos grandes colères et vos injures, on peut donc se passer de vous. Et vous l’admettez vous-mêmes en disant que c’est là un détail de discipline qu’il faut laisser ignorer aux fidèles, ce qui n’est pas précisément de la sincérité.

Franchement, cher P. Didon, où sont vraiment ceux qui mettent leur conscience dans leur poche ?

XX


Il ne faut pas perdre de vue un fait d’une grande importance dans la grave question qui nous occupe. C’est justement dans les sociétés formées par l’Église et où la cérémonie religieuse est de rigueur que le