La justice civile, dont on parle avec tant d’arrogance et de dédain quelquefois, trompe-t-elle ainsi les gens sur la nature et l’étendue de leurs droits ? Ne leur dit-elle pas toujours honnêtement, au contraire, les choses telles qu’elles sont ? Montrez donc des réticences et des cachotteries dans la jurisprudence civile !
IX
Maintenant étudiez les explications que donne l’Église par ses canonistes. Elles ne sont pas satisfaisantes, quelquefois même compréhensibles. Elles ne sont pas claires, lumineuses comme celles que donne la loi civile. Il y a toujours une paille quelque part, un vice de raisonnement, une conséquence qui ne découle pas logiquement de la prémisse posée. On sent qu’il y a toujours un en-dessous que l’on cache plus ou moins adroitement. Et pourquoi ? Parce qu’on ne pourrait pas l’expliquer rationnellement si on discutait sans réticence, si on jouait cartes sur table comme la loi civile le fait toujours parce qu’elle n’a rien à cacher, Celle-ci ne se prétendant pas inspirée, elle n’est pas obligée de subor-