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de se retirer : qui ont entendu M. le Dr. Nelson, dire qu’il avait donné cet ordre, et qui ont été assez honorables pour proclamer sans crainte la vérité ; qui m’ont tous dit : « nous ne devons pas en effet permettre que d’aussi impudents mensonges se substituent à la vérité. »

Avant le 21 mai, M. Papineau n’avait jamais, ni directement ni indirectement, attaqué M. le Dr. Nelson. Ce qu’il a pu dire des ministres actuels n’avait aucun rapport avec les malheurs de mil-huit cent trente-sept. Dans ses conversations privées particulièrement, M. Papineau, n’avait jamais dit que du bien de M. le Dr. Nelson, et n’avait jamais souffert qu’on dit la moindre chose de lui en mal. Grande a donc été sa surprise, quand il a vu, sur la Minerve du 25 mai, un long discours que M. le Dr. Nelson avait été, le dimanche précédent, débiter aux portes des églises de trois paroisses du comté de Richelieu, et dans lequel, lui M. Papineau était signalé comme un lâche et un perturbateur du repos public. M. Papineau, croyant encore avoir affaire à un homme d’honneur, j’oserais dire à un homme possédant la plénitude de son jugement, répond à ce qu’a dit le Dr. Nelson. Il était attaqué devant le public, il avait le droit de la défense. Le Dr. Nelson revient à la charge, et dans trois lourdes lettres, qui indiquaient tout à la fois la plus risible incapacité, le vide le plus complet de l’intelligence et surtout la dépravation morale la plus désespérante, amasse calomnies sur calomnies, délations sur délations, compromet indifférem-