Page:Dessaulles - Papineau et Nelson, blanc et noir... et la lumière fut faite, 1848.djvu/9

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national a quelque signification ont profondément regretté les révélations qui viennent d’être faites, non seulement sans à propos, mais en violant outrageusement toutes les lois de l’honneur, en foulant aux pieds les plus communes notions du bon sens. Je sais que le public est à la fois fatigué et irrité de cette lutte ; mais, comme je l’ai dit, j’ose réclamer de l’indulgence, parceque j’use du plus sacré de tous les droits, celui de défendre un homme injustement accusé, calomnié d’une manière atroce. On déplore universellement la fureur avec laquelle on s’est rué sur cet homme qui s’est renfermé dans le silence le plus absolu, du moment qu’il a pu s’apercevoir que les délations commençaient ; mais en même temps, beaucoup de personnes de la plus haute respectabilité m’ont sollicité de ne pas laisser tomber cette malheureuse affaire, parceque, disaient-elles : « s’il est possible que le nom de M. Papineau sorte sans tache de cet effort désespéré qu’on a fait pour le perdre dans l’esprit de ses compatriotes, il faut l’obtenir à tout prix. » Or, comme je savais qu’il était possible d’arriver à ce résultat ; comme je suis moi-même témoin de l’injonction faite à M. Papineau par le Dr. Nelson, de laisser St.-Denis ; comme j’étais plus à portée que personne de me procurer des témoignages au soutien du mien, je me suis mis à l’œuvre, j’ai surmonté les difficultés qu’on avait multipliées afin de rendre la défense plus difficile, et j’ai trouvé des hommes qui ont vu et entendu M. le Dr. Nelson dire à M. Papineau