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et de la société et envers qui la société et la loi les dispensaient de tenir leurs promesses ; pendant que M. le Dr. Nelson a violé ses engagements envers des hommes liés avec lui pour faire triompher la plus sainte des causes, celle d’un peuple opprimé ; envers des hommes tous respectables et dont on ne me contestera pas que cinq au moins n’avaient rien fait qui pût fournir le plus léger prétexte à l’indiscrétion.

Ce qu’il y a de plus étrange, c’est qu’on ait si furieusement calomnié un homme qui, après avoir, une seule fois écrit pour sa légitime défense, s’est retiré à l’écart, parce qu’il a vu qu’il ne pourrait se défendre complètement sans violer des secrets, sans compromettre peut-être quelques amis. M. le Dr. Nelson s’est donc acharné sur un homme qui ne disait rien, non parcequ’il n’avait rien à répondre, mais parceque lui est un homme d’honneur ; parcequ’il ne pouvait pas citer au public, même pour repousser des inculpations calomnieuses, des noms ou des faits qui n’ont jamais été connus et ne doivent pas l’être encore.

Ce qui prouve un brutal acharnement et aussi la plus dégoûtante mauvaise foi, c’est cette persistance avec laquelle M. le Dr. Nelson a affecté d’attribuer à M. Papineau des écrits qu’il savait parfaitement n’être pas de lui ! Est-ce que le droit de défendre M. Papineau n’existait pas pour tout le monde ? Est-ce donc que personne ne devait élever la voix en faveur d’un homme impudemment calomnié parce que cet homme s’appelait Papineau, c’est-