Page:Dessaulles - Papineau et Nelson, blanc et noir... et la lumière fut faite, 1848.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 51 —

n’y a pas de délation dans votre phrase si le fait (que je n’admets pas) est public. — Mais il y en avait dans la déclaration du Dr. Nelson, puisque le fait qu’il divulguait n’était connu que de ceux qui n’avaient pas le droit de le publier.

Un mot de M. Papineau aurait mis fin aux charivaris du Dr. Côté dans le comté de l’Acadie.

Pas plus qu’aux charivaris du Dr. Nelson dans St. Denis.

On va jusqu’à porter contre le Dr. Nelson la ridicule accusation d’avoir dit que c’était par son ordre que M. Papineau avait laissé St. Denis.

Du tout ; on ne l’en accuse pas, on l’en remercie. C’est le Dr. lui même qui a pris la peine, neuf ans à l’avance, de nous préparer un assommoir. En second lieu ce qui est affirmé sous serment par des hommes respectables n’est jamais ridicule.

Ce trait fait beaucoup d’honneur au Dr.

Il ne lui revient aucun honneur pour avoir dit la vérité, mais il est déshonoré à jamais pour l’avoir sciemment faussée. Même s’il était vrai que M. Papineau se fut sauvé, le Dr. Nelson devait se taire plutôt que d’affirmer ce qu’il savait être faux. Si M. Papineau s’est sauvé, le Dr. mentait certainement et avec préméditation quand il affirmait que non. En certaines circonstances, il peut y avoir générosité à taire les fautes d’un autre : mais soutenir sans sourciller, le contraire de ce qu’on sait, ce n’est plus de la générosité, c’est une violation de l’honneur, et votre sotte défense ne fait que prouver que le