Page:Dessaulles - Six lectures sur l'annexion du Canada aux États-Unis, 1851.djvu/157

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celles de plusieurs états de la confédération américaine. Elle est donc trop élevée. Je vais néanmoins la prendre pour base de mes calculs, afin qu’on ne puisse pas me contester mes conclusions.

Il nous faudra donc, après l’annexion, trouver un revenu de $800,000 pour faire face à nos dépenses d’administration locale. Or cela me parait très facile, sans recourir aux taxes sur la propriété


L’accise ne produit, aujourd’hui que $100,000. On peut, sans la rendre trop onéreuse lui faire produire 
$500,000
L’impôt sur les banques devrait produire 
100,000
Les amendes et confiscations 
8,000
L’intérêt sur les dépôts 
16,000
Une taxe sur les chemins de fer 
6,000
Les phares 
10,000
Le revenu casuel 
40,000
Le revenu territorial 
120,000

Total. $800,000


Voilà, Messieurs, la somme requise pour nos dépenses gouvernementales ; et il n’y a certainement rien d’impraticable, rien de difficile même, dans la réalisation de ce plan.

On peut donc, après l’annexion, défrayer toutes les dépenses publiques sans taxer d’un sou la propriété foncière.

Il n’est donc pas vrai que la taxation de la propriété foncière, pour le soutien du gouvernement local, soit un résultat nécessaire de l’annexion.

D’ailleurs, Messieurs, dans plusieurs états de l’union, il n’existe pas de taxes directes sur la propriété foncière, pour le soutien du gouvernement local. Dans plusieurs autres, elles sont excessivement légères ; et dans presque tous elles ne couvrent guère qu’un quart des dépenses publiques ; elles ne sont donc pas si onéreuses qu’on le prétend ici.

Et puis, nos travaux publics finiront par donner un surplus ; et avec l’annexion, ce résultat ne sera pas éloigné, car dans les dix années prochaines, il est plus que probable que le commerce de l’ouest va graduellement augmenter jusqu’à une valeur de $300,000,000 ; le notre doublera probablement ; nos canaux défraieront donc alors à peu près toutes nos dépenses gouvernementales.