palement ces gens qui se prétendent les seuls hommes pratiques du pays ; comme ils nous reprochent de n’être que des théoriciens à idées impraticables, à systèmes impossibles, pendant qu’eux sont hommes de faits par excellence, hommes de chiffres avant tout, voilà des chiffres sur lesquels nous pouvons les inviter à porter leurs profondes méditations.
L’État de Massachusetts est sillonné par vingt-six chemins de fer en pleine opération, dont le parcours total est de plus de mille milles, et qui ont coûté ensemble, une somme de $52,000,000.[1]
La recette totale pour 1849 s’est montée à |
$6,500,000 |
La dépense totale à |
3,300,000 |
Revenu net |
$3,200,000 |
Le nombre des voyageurs sur tous ces chemins de fer a été de près de 9,000,000. Le transport des marchandises, 2,500,000 tonneaux. Nombre de milles parcourus, 4,000,000.
Un de ces chemins de fer a produit un revenu net de 10 pour 100 : deux, de 9 pour 100 : deux, de 8½ pour 100 : quatre, de 8 pour 100 : trois, de 7 pour 100 : huit, de 6 pour 100 : trois, de 4 pour 100 : deux, de 3 pour 100 : un, de 1½ pour 100.
Moyenne des dividendes pour 1849, 6⅓ pour 100.
Surplus total des différentes compagnies, $1,600,000.
Il est à remarquer que ceux des chemins de fer du Massachusetts qui ont produit moins de 6 par 100, n’ont pas un très long parcours, et ont été faits dans les quatre ou cinq dernières années, dans des parties où la population est moins dense, moins riche, et où le transit est encore peu considérable.
La meilleure preuve que ce genre de placement n’est pas en baisse, comme on le prétend, dans le Massachusetts, c’est que l’on y travaille à compléter plusieurs lignes principales ou embranchements, pour lesquels des chartes d’incorporation ont été obtenues depuis trois ans, dont la longueur totale sera d’environ 400 milles, et dont le coût probable est estimé à $18,000,000.
- ↑ Toutes les statistiques que l’on trouvera dans les pages suivantes sont tirées de l’Almanach Américain ; du Hunt’s Merchant’s Magazine de New-York, et des papiers publics Américains quand ils publiaient des statistiques officielles.