Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, première partie.djvu/66

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ferez quelque jour une étude plus approfondie : il me suffira de vous dire aujourd’hui que mille expériences directes prouvent que c’est principalement par les nerfs que nous sentons. Ces nerfs, dans l’homme, sont des filets d’une substance molle, à peu près de même nature que la pulpe cérébrale ; leurs principaux troncs partent du cerveau, dans lequel ils se réunissent et se confondent ; de là, par une multitude de ramifications et de subdivisions qui s’étendent à l’infini, ils se répandent dans toutes les parties de notre corps, où ils vont porter la vie et le mouvement.

Nous recevons par les extrémités de ces nerfs, qui se terminent à la surface de notre corps, des impressions de différents genres, suivans les différents organes auxquels ils aboutissent.

Ceux qui tapissent les membranes de l’œil sont susceptibles de certains ébranlemens qui nous donnent les sensations de la clarté et de l’obscurité, et de leurs différents degrés, celles des couleurs et de toutes leurs nuances : ce qui constitue le sens de la vue.

Ceux qui garnissent l’intérieur de la bou-