Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/104

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en général qu’un sujet est, existe, sans dire comment, a fait imaginer le verbe étant, existant ; et d’une autre part, on s’est avisé de créer des adjectifs, c’est-à-dire, de former des signes qui représentent toutes les idées, sous forme attributive, comme pouvant exister dans d’autres, mais comme n’étant pas dites y exister.

Alors, en réunissant ces adjectifs avec le verbe étant, on a fait tous les verbes qu’on a voulu, tous les attributs possibles, et tous différens entre eux, comme le sont les divers adjectifs qui les composent. je suis faible, je suis malheureux,

sont donc des verbes, comme je cours, ou je marche. seulement, ils sont formés de deux signes au lieu d’un : les parties composantes, sont séparées au lieu d’être confondues. Voilà toute la différence.

Ceci nous montre combien il est ridicule de dire que je suis aimé, est le même verbe que j’aime,

en est la voix passive. j’aime, n’est