Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/129

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nécessaire à la formation de tous les autres.

Voici mes raisons.

D’abord, quand les hommes ont imaginé de joindre à un radical, une syllabe ou un autre mot, pour que ce mot primitif, de nom qu’il était, devint adjectif ou verbe, je pense bien qu’en effet, cette syllabe ou ce mot ajoutés, étaient par cela même, employés comme prépositions, étaient dès-lors de vraies prépositions : cependant, comme cette syllabe ou ce mot, cessaient dès ce même moment de faire un mot à part, n’étaient plus qu’une portion du nouveau composé, on ne peut pas dire qu’ils fussent un véritable élément du discours, distinct des autres.

Il n’y a donc eu réellement dans le discours, un nouvel élément qu’on pût appeller préposition,

que quand des mots séparés et distincts de tout autre mot, ont été employés à exprimer un rapport entre un nom, et un autre nom ou un adjectif ou un verbe.

D’ailleurs, je ne crois pas que ces mots, employés, soit à composer des mots nouveaux, soit à modifier les anciens, soit à unir un mot à un autre, par une idée de rapport, en un mot, à faire les fonctions de prépositions, je ne crois pas, dis-je, que