Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/168

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est donc encore un nouvel élément du discours, dont nous avons trouvé la génération ; on s’en passe dans plusieurs langages, ou totalement ou en partie. On y supplée par des syllabes désinentielles, qui forment ce qu’on appelle des cas.

Mais ces syllabes, ainsi que toutes celles qui indiquent les variations de genre, de nombre, de mode, de tems, de personne, des noms, des adjectifs et des verbes, et toutes celles qui forment tous les dérivés des mots primitifs, ont la même origine que les prépositions proprement dites ; elles rendent un service presque semblable. C’est pourquoi nous les avons regardées aussi comme des prépositions, à la seule différence près, qu’étant inséparables des signes qu’elles modifient, elles ne deviennent pas un élément du discours, distinct des autres. Quoi qu’il en soit, voilà la naissance des prépositions

expliquée, et leurs fonctions déterminées.

Bientôt, pour abréger, on a voulu exprimer par un seul signe, une préposition avec tout son régime.

On y a réussi le plus souvent, en ajoutant à certains adjectifs, une des syllabes composantes, que nous avons regardées comme des prépositions inséparables ;