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l’idée d’existence qu’ils renferment, nous examinerons d’abord celles des adjectifs.

Paragraphe ii.

des déclinaisons des adjectifs.

l’idée qu’exprime un adjectif, nous l’avons déjà dit, il ne nous la représente que comme pouvant exister dans celle exprimée par un nom, et non comme y existant réellement et effectivement, ainsi que le fait le verbe. Mais il ne s’ensuit pas moins que cette idée n’a point d’existence propre, qu’elle ne peut avoir de réalité que dans celle dont le nom est le signe. Il faut donc que tout adjectif fasse sentir son rapport de concordance avec un nom exprimé ou sous-entendu : et il ne saurait jamais indiquer trop clairement à quel nom précisément il se rapporte. Il est donc utile qu’il marque les nombres, les genres, et les cas, si les substantifs les marquent. Il est même absolument nécessaire qu’au moins quelques-uns d’eux marquent les nombres, si les substantifs ne les indiquent pas ; sans quoi, dans beaucoup d’occasions, rien ne les ferait connaître. Au reste, les adjectifs n’ont jamais à exprimer un rapport de dépendance qui leur soit