Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/112

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nos idées composées individuelles. à la vérité il quitte trop vîte cet intéressant sujet ; mais il l’a toujours plus avancé qu’Aristote qui dans ses catégories, ne traite que du classement des idées et non de leur formation, et que Bacon qui ne parle ni de l’un ni de l’autre. Bientôt il passe à l’examen des signes de nos idées. Il distingue très-bien leur utilité comme notes, c’est-à-dire pour penser, de leur utilité comme signes, c’est-à-dire pour s’exprimer ; et tout ce qu’il dit pour expliquer la vraie valeur des mots,

commence à répandre beaucoup de lumière sur la génération et la composition des idées qu’ils représentent. Car telle est la marche de l’esprit humain quand il avance. C’est le desir de se rendre compte des raisonnemens qui l’a conduit à se rendre compte des mots ; et le besoin de se rendre compte des mots qui l’a mené à se rendre compte des idées ; et c’est alors seulement qu’on est arrivé à la source de la lumière. à la vérité on arrive en même tems, comme Hobbès, à un grand mépris pour l’ancienne métaphysique qui n’a jamais pris cette route. Ensuite il parle de la proposition. On trouve dans ce chapitre la plupart des inutiles distinctions d’Aristote, sur les différentes espèces de