Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/113

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propositions ; et qui pis est, on y trouve aussi sa principale erreur, savoir, que c’est l’attribut qui comprend le sujet, c’est-à-dire l’idée générale qui comprend

l’idée particulière, d’où il suit que ce sont les propositions générales qui comprennent les propositions particulières, qu’elles sont les vrais principes, et que les principes ne se prouvent pas. Mais aussi on y trouve encore beaucoup de vues très-saines et très-utiles sur les idées abstraites, et sur les propriétés différentes du signe et de l’idée. Ces deux chapitres des mots et de la proposition répondent au livre de interpretatione

d’Aristote, et lui sont très-supérieurs, ainsi qu’aux faibles notions que Bacon nous a données sur la grammaire ; car il n’en dit qu’un mot dans sa classification des sciences, et il n’en parle pas du tout dans son novum organum.

dans le quatrième chapitre, Hobbès expose très-bien les règles de l’art syllogistique. Il fait plus ; il cherche à expliquer en quoi consiste l’opération de l’esprit dans le syllogisme, ce qui est un grand pas vers la découverte du vice radical de ce procédé. Il ne le trouve pas ce vice ; mais il sent qu’il existe, et il conclut que l’on n’apprend à bien raisonner que par la pratique