Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/147

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principe de certitude à nos connaissances qui pourtant en ont un. Condillac en avait jugé de même, et avait pris un autre parti. Il a remarqué que partant de cette supposition, que ce sont les idées générales qui renferment les idées particulières, les dialecticiens pour être conséquens, auraient dû toujours dire que c’est l’attribut de la conclusion qu’en effet ils appellent le grand terme, qui renferme son sujet qu’ils appellent le petit terme

et que

cependant le plus souvent ils donnent pour cause de la justesse du syllogisme, cette maxime, que le grand terme et le petit terme sont égaux au moyen, et que deux choses égales à une troisième sont égales entr’elles, ou comme s’exprime Hobbès, que les trois termes sont les noms d’une même chose. Condillac a cru qu’en cela les logiciens avaient été entraînés par la force de la vérité : et cela l’a conduit à penser et à dire que tous nos jugemens sont des espèces d’ équations

algébriques, et nos raisonnemens des suites d’ équations

et que les

deux idées comparées dans une équation et dans un jugement