Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/155

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de nos facultés intellectuelles. Ainsi c’est au contraire la théorie de la logique fondée sur l’observation de ces facultés, qui doit nous montrer les causes des succès et des erreurs des raisonnemens mathématiques, comme de tous les autres : et ce sont, comme dit Bacon, ces sciences elles-mêmes qu’il faut faire comparaître devant le tribunal de la critique logique, pour y rendre compte des motifs de leurs procédés et de leurs décisions, et pour qu’il y soit prononcé sur leur fausseté ou leur justesse. Nos jugemens ne sont donc pas des équations. Les deux termes d’un jugement ne peuvent donc en aucune manière être dits équivalens l’un à l’autre. Cela n’est pas vrai, même de ceux de nos jugemens que nous appelons des équations.

nous leur donnons ce nom, parceque leurs deux termes sont égaux en quantité : mais d’ailleurs ils diffèrent l’un de l’autre par toutes leurs autres propriétés. Enfin aucun de nos raisonnemens, pas même ceux des mathématiques, ne doit être regardé comme une succession d’égalités ou d’équations, à prendre ce mot dans toute sa rigueur, ni comme une série de termes identiques. Au reste cette théorie de Condillac est déjà très-supérieure à celle qui l’a précédée. Elle é