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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/189

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toutes les impressions ou manières d’être que l’on appelle communément sentimens ou affections de l’ame, telles que les sentimens de contentement ou de tristesse, de confiance ou de découragement, de force ou de faiblesse, d’activité ou de langueur, de calme ou d’agitation, etc. Etc. Car ce sont là de simples actes de notre sensibilité, comme le sentiment de la faim, de la soif, ou d’une douleur de colique. Il faudrait y comprendre de même toutes nos passions, si ce n’était que nos passions proprement dites, renferment toutes un desir vague ou déterminé, qui doit les faire ranger dans la classe des desirs dont nous parlerons bientôt. Nos sensations sont donc toutes des idées ou des perceptions simples : aussi ne donnent-elles lieu à aucune espèce d’incertitude. Il n’y a place ni au doute ni à l’erreur dans les idées simples ; et c’est une chose bien importante à remarquer. Lorsque je perçois une sensation, quand ce serait sans cause connue, sans cause apparente, ou même dans une circonstance où un autre individu ne la percevrait pas, ou en percevrait une différente, il n’en est pas moins certain que j’éprouve cette sensation, qu’elle est très-réelle en