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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/21

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toutes les substances sous la première, et tous les accidens sous les neuf autres

: et l’on peut

ajouter qu’ensuite il a multiplié à l’infini les observations, les distinctions, les divisions, relatives à toutes les circonstances que l’on peut remarquer dans les idées comprises dans chacune de ces classes, et qui ne font absolument rien ni au fond de l’idée, ni au mode de sa formation. Mais à quoi tout cela sert-il ? Cela nous apprend-il comment ces idées nous viennent ? Comment nos facultés intellectuelles agissent dans leur formation ? En quoi consiste leur justesse ou leur inexactitude, leur clarté ou leur obscurité ? S’ensuit-il que notre intelligence opère différemment dans nos raisonnemens, quand il s’agit d’une idée de qualité ou de quantité, que lorsqu’il est question d’une idée de relation ou de situation

? Assurément non. Cela

n’est donc utile absolument à rien. Je pense même avec les philosophes que je viens de citer, que cela nuit beaucoup par deux raisons. « la première, disent-ils, c’est qu’on » regarde ces catégories comme une chose « établie sur la raison et sur la vérité, » au lieu que c’est une chose tout arbitraire, « et qui n’a de fondement que » l’imagination d’un homme qui