Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/213

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On n’exigera pas sans doute que je donne actuellement à ce principe moral, les développemens qui seraient nécessaires à sa démonstration. D’abord ce n’est pas ici le lieu ; et d’ailleurs il ne sera guères contesté que par ceux qui veulent faire de la vertu un être si supérieur à ce monde-ci, qu’il y devient étranger, et si dénué de toute vue d’intérêts personnels, que personne ne s’en occupe. Ces exagérations le plus souvent peu sincères sont très-nuisibles : on ne saurait trop le redire. Je desire que l’on me passe cette réflexion à cause de son importance ; mais je demande surtout que l’on en fasse une autre plus directement relative à notre sujet. C’est que l’ancienne logique était toujours obligée de prendre pour exemples, des propositions regardées comme incontestables et souvent simples jusqu’à la niaiserie, au lieu que la nouvelle peut