Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/25

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non-être. Par la même raison il appelle verbe infini, le verbe joint à la négation. Il ne veut pas que les cas obliques des noms soient des noms. Qu’aurait-il dit dans une langue où ces cas ne sont marqués que par des mots étrangers aux noms, par des prépositions ? Sa raison est que ces cas obliques joints à un verbe n’expriment avec lui ni une vérité, ni une fausseté ; c’est-à-dire, en français, qu’ils ne peuvent pas en être le sujet. Mais est-ce là une raison pour qu’ils ne soient pas des noms ? De même il ne regarde comme verbe, que le présent de l’indicatif ; il veut que les passés et les futurs soient des cas du verbe ; et il ne parle d’aucun autre mode que de l’indicatif. Voilà tout ce qu’il dit des élémens du discours ; car il a jugé à propos de définir le discours un assemblage de sons vocaux, qui a une signification convenue, et dont chaque partie prise séparément, a une signification à elle toute seule ; et comme dans cette manière de philosopher, on érige en principe une définition arbitraire, il suit de celle-ci que les prépositions, par exemple, qui ne font aucun sens toutes seules, ne sont point des parties du discours. Aussi n’en parle-t-il seulement pas, non plus