Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/26

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que d’aucun des élémens de la proposition, autres que le nom et le verbe. Il ne s’occupe pas davantage de la décomposition du discours en propositions ; et sans chercher, comme nous avons fait, si toutes les espèces de propositions ne peuvent pas se réduire à une, et être ramenées à la seule proposition énonciative, il ne parle que de celle-là ; et il écarte toutes les autres, en disant qu’elles sont plus du ressort de la rhétorique et de la poétique que de la logique. Ensuite il s’épuise dans les dix derniers chapitres de ce livre de interpretatione,

à examiner tous les cas, toutes les circonstances, et toutes les conséquences de la proposition énonciative ; et comme il n’a pas vu que les propositions négatives ne le sont dans le vrai que par la forme, et sont au fond affirmatives comme les autres, cette distinction subsistant, multiplie à l’infini les divisions et subdivisions, et accumule les difficultés. C’est à cela que se borne toute la théorie de la logique d’Aristote. Après des préliminaires aussi insuffisans, il se hâte de passer à la pratique, et de nous prescrire les règles de l’art de raisonner. Il a remarqué que certaines propositions énonciatives sont évidentes, c’est-à-dire