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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/299

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que nous voulons porter, et la certitude que l’attribut y est ou n’y est pas compris. C’est-à-dire qu’il nous faut savoir l’idéologie et la grammaire, et qu’alors nous avons toute la logique, toute la science du discours ; car elle ne consiste pas dans autre chose. Il ne peut y avoir dans la science de l’usage des mots, que celle de leur valeur et des lois de leur assemblage, comme il n’y a dans l’algèbre que la connaissance de ses signes et celle des règles du calcul. Si ce sont là les faits comme je le crois, si je les ai bien établis, s’ils sont incontestables, toute la partie scientifique de la logique que l’on m’a vu dès le commencement distinguer avec soin de la partie technique, est pour la première fois complètement éclaircie, et je n’ai plus rien à y ajouter ; ma tâche est remplie, mon ouvrage est achevé. Car j’ai commencé par expliquer l’origine et la formation des idées, et l’action des facultés intellectuelles qui les composent ; j’ai ensuite rendu compte de la génération, des fonctions, et des effets des signes qui les représentent, et par les moyens desquels nous les combinons ; et enfin j’ai tiré de ces données la preuve que nos premières idées sont d’une certitude et d’une vérité nécessaires, que subséquemment nous ne faisons jamais qu’y