voit à la fin de la plupart de ces logiques, une quatrième partie intitulée méthode, qui n’est ordinairement qu’un recueil de conseils pratiques plus ou moins liés les uns aux autres. Plusieurs de ces avis sont sans doute très-propres à guider notre esprit dans la recherche de la vérité ; car tout le monde sait que les arts possèdent souvent des procédés fort utiles, avant que leur théorie soit perfectionnée ; mais mon objet unique étant la théorie, je ne crois pas devoir m’arrêter à la discussion de ces différens moyens de succès : un seul, mérite de fixer notre attention, parcequ’il tient de très-près aux principes que nous avons établis, ce sont les définitions. Les logiciens ont sans doute grande raison de recommander de faire de bonnes définitions ; car ce n’est autre chose que bien faire connaître les idées dont on s’occupe, et les signes par lesquels on les représente, et plus ils insistent sur cette nécessité, plus ils rendent hommage au principe que la justesse de nos raisonnemens dépend de la pleine connaissance des idées qu’ils ont pour objet, et non de leur forme ; mais après cette recommandation générale, presque tout ce qu’ils ajoutent sur les définitions, est inutile ou faux.
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