Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/327

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n’étaient que superficielles et partielles. C’est là une différence immense que je ne puis m’empêcher de faire valoir en faveur de ma manière de considérer ces objets ; et si je puis obtenir qu’on la reconnaisse, ce que j’ose à peine espérer, j’en aurai l’obligation toute entière aux juges éclairés et bienveillans qui m’ont contraint à de nouveaux efforts pour les satisfaire. Je dois encore tâcher de les contenter sur quelques autres points. On me demande encore deux autres choses qui ont une intime connexion. On veut que je montre mieux que je ne l’ai fait, 1) que toutes les règles que l’on a prescrites aux formes de nos raisonnemens sont d’une inutilité absolue ; 2) que le syllogisme n’a par lui-même aucune force pour prouver la vérité ; que tous les syllogismes possibles se réduisent à des sorites, et que lorsqu’ils sont convaincans, ils ne le sont que parcequ’ils sont des sorites. à la première demande, je ne puis pas faire une réponse directe, tirée des formes elles-mêmes. Il faudrait que je les examinasse toutes ; et l’énumération serait longue et nécessairement incomplète, et parconséquent insuffisante en rigueur de raisonnement, pour établir une proposition générale. Mais si j’ai prouvé, comme