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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/337

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d’être soutenu pour ne pas tomber. les autres ne sont que contingentes ; c’est-à-dire que nous voyons seulement qu’elles sont vraies, mais qu’elles pourraient être fausses, ou du moins que si elles ne peuvent pas l’être, nous ne savons pas pourquoi. Telle est cette autre : tous les corps sont pesans.

dans le premier cas, il n’y a pas même l’ombre d’une addition, car quand il n’existerait qu’un seul corps pesant dans le monde, je n’en serais pas moins sûr qu’il a besoin d’être soutenu pour ne pas tomber ; et je suis sûr que cela est vrai et que cela ne peut pas être faux, uniquement parceque je vois que l’idée de corps pesant est telle, qu’elle serait anéantie si elle ne renfermait pas l’attribut d’ avoir besoin d’être soutenu pour ne pas tomber.

dans le second cas, il est bien vrai que je ne puis dire, tout corps est pesant,

qu’autant que j’ai observé que dans l’idée de tous les corps que je connais, il entre comme élément l’idée d’être pesant ; et tous ces différens êtres je les réunis dans cette expression collective tout corps

mais encore une fois ce n’est pas là les additionner, car je ne connais pas leur nombre, je ne m’en embarrasse pas ; et il peut augmenter ou diminuer sans que mon opération