Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/385

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

voulons enfin faire de nos connaissances un système solide et bien lié. Au reste, c’est précisément parceque je n’ai pas l’espérance de pouvoir jamais donner au public ni ce tableau des premiers élémens de toutes nos sciences, ni ce traité de notre faculté de vouloir et de ses effets, qui seraient nécessaires pour compléter mes élémens d’idéologie ; c’est, dis-je, par cette raison là même, que je veux expliquer comment je conçois que ces deux importans ouvrages devraient être exécutés. Ces espèces de programmes pourront du moins fournir des idées à des hommes plus capables de les remplir, et qui auront eu le bonheur de n’être pas obligés, comme moi, de consumer tous leurs efforts à débrouiller la première partie dont je me suis occupé. Commençons par examiner auquel de ces deux grands travaux il convient de se livrer d’abord. Au premier coup-d’œil, il paraît assez naturel avant de s’occuper de l’homme en tant que voulant et agissant, de terminer l’histoire de l’homme, en tant que jugeant et connaissant, et parconséquent d’ajouter tout de suite à l’histoire de nos moyens de connaître, le tableau de la manière dont ces moyens agissent sur les divers objets, et celui des premières