Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/411

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Il faudrait continuer dans cette route, et expliquer qu’une ligne, toujours physique et réelle, est la trace qu’un corps qui se meut, laisse sur la superficie d’un autre corps, quand il ne fait que glisser dessus, ou celle qu’il laisse dans la solidité même du corps parcouru, lorsqu’il pénètre dans ce corps, et qu’il le transperce ; et il faudrait en outre remarquer qu’un point est la partie de ce corps parcouru, où le corps mouvant commence à le toucher, ou celle où il le quitte, ou une de celles par lesquelles il passe pendant son mouvement. Alors on aurait une idée nette de la propriété appelée étendue, des êtres auxquels elle appartient, et qu’elle constitue corps, de leur solidité, de leurs surfaces, de leurs lignes, et de leurs points ; et l’on verrait clairement que tout cela ne nous est connu, et n’a d’existence pour nous que par les mouvemens que nous sommes capables de produire, et relativement à eux ; et que la science de l’étendue ne consiste que dans l’examen des découvertes que nous fait