Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/423

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la corde toujours tendue. Cette pointe aura décrit une figure qu’on appelle un cercle. si nous partageons ce cercle en parties égales, en 360 si l’on veut, en 400 si on l’aime mieux, peu importe, nous trouverons qu’il y a un certain nombre de ces parties compris entre les deux côtés de l’angle en question. Ensuite raccourcissons, et ralongeons à différentes fois notre corde, et à chaque fois faisons-la tourner de nouveau autour de son extrémité fixe ; la pointe décrira autant de cercles, ou plus petits, ou plus grands, ayant tous le même centre. Puis partageons de même chacun de ces cercles en une même quantité de parties égales ; nous trouverons qu’il y a toujours un égal nombre de ces parties, compris entre les deux côtés de notre angle. Seulement chacune d’elles est plus grande dans les plus grands cercles, et plus petite dans les plus petits. Nous avons donc dans ces cercles un excellent moyen de mesurer l’écartement des côtés d’un angle, ou ce qui est la même chose, la différence de deux rapports de direction. Car la grandeur de ces cercles est indifférente ; il suffit que leur centre soit au point de rencontre des deux directions à comparer, pour qu’il y ait toujours entre ces directions, un égal nombre des parties respectives de ces cercles.