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Page:Detertoc - L'amour ne meurt pas, 1930.djvu/108

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L’AMOUR NE MEURT PAS

pensées et de mes actions, et d’y transcrire, au fur et à mesure qu’elles m’arriveraient, les lettres de ma bien-aimée. C’est avec bonheur et cependant avec une grande tristesse que je relis aujourd’hui ces pages d’un passé déjà lointain et que j’y retrouve des souvenirs qui me rappellent les mots d’amour, les belles promesses et les craintes du début de ma vie dans le monde médical, quelquefois mes espoirs, le plus souvent mes moments de découragement, mes efforts constants pour obtenir quelque succès et mes inquiétudes auprès de mes premiers malades. Mon journal était écrit sous forme de lettres à ma Rose. Tous les deux ou trois jours, je recopiais, sur une feuille de papier vélin, ce que j’avais tracé les jours précédents et je l’envoyais à ma bonne Rose pour la tenir constamment au courant de mes pensées et malheureusement de mes ennuis.