Page:Detertoc - L'amour ne meurt pas, 1930.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
28
L’AMOUR NE MEURT PAS

qu’elle est partie, dans mes prières du matin et du soir, dans mes invocations fréquentes de la journée, je la prie instamment de venir me chercher. Fasse le ciel que ce jour soit prochain, car il me tarde de la revoir là-haut. Que faire sur la terre sans elle, sans son amour ? Je n’ai plus d’âme ; je suis l’automate qui se meut sans pensées, sans désirs.

Notre visite terminée, je la quittai tout ému, tout troublé. Mais qu’éprouva-t-elle elle-même ? Je ne saurais le dire. Le même soir, je ne sais par quel hasard, je la rencontrais chez une amie commune à nous deux. Avait-elle, elle-même, demandé cette prompte et nouvelle rencontre ? Je ne saurais le dire. Je fus très agréablement surpris de la revoir. Nous passâmes la soirée à danser et à causer. La conversation devint rapidement plus intime. À la fin de la soirée, nous étions déjà deux amis fortement attachés par des liens qui semblaient indissolubles. Je la reconduisis chez elle. Une de ses sœurs l’accompagnait. Sa sœur s’appelait Amanda et elle Rose-Alinda.


Rose-Alinda et Amanda se ressemblaient si peu qu’on les prenait plutôt pour deux amies intimes, deux compagnes inséparables, lorsqu’on les voyait ensemble. Rose-Alinda était l’aînée. Elles étaient toutes deux belles, mais d’une beauté différente. Rose-Alinda était grande, élancée ; Amanda de taille moyenne. Elles avaient toutes deux le buste droit et portaient la tête haute. Rose-Alinda avait les cheveux blonds ; Amanda