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Page:Detertoc - L'amour ne meurt pas, 1930.djvu/30

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L’AMOUR NE MEURT PAS

étudiant en médecine à peine dans sa deuxième année d’étude, un pauvre étudiant n’ayant pour toute fortune, pour tout avoir qu’un peu d’ambition.

Mon petit Barbet, couché à côté de moi, me regardait de ses grands yeux à demi voilés par les longs poils argentés qui descendaient de sa petite tête. Il paraissait tout étonné de me voir si tard au lit. Enfin fatigué de notre immobilité à tous deux, il secoua sa petite tête argentée, agita sa queue poilue, se frôla le long de mon bras, après avoir léché ma main de sa petite langue humide ; il colla son nez noir et froid sur ma joue. Ses mouvements et ses caresses me tirèrent de ma rêverie. Je vis enfin les rayons du soleil qui se jouaient depuis longtemps à travers les carreaux de ma fenêtre, et j’entendis l’horloge, dans la chambre voisine, sonner midi. Midi ! et j’avais tout oublié, mes cours, mes malades, l’hôpital, mes professeurs. Je songeai de nouveau à mon amour, à mon dénûment.