Page:Deubel - Poésies, 1906.djvu/55

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Ô MUSE !…


Ô Muse ! dont la tempe est ceinte d’un laurier,
Quand la tristesse incline à mon front ses mélèzes,
Si ta flamme s’allume aux plus hautes falaises
Jusqu’où monte en boitant mon orgueil foudroyé ;

Si debout sur l’amas des grands siècles broyés,
Jumelle de l’Été qui croule en rouges braises
Ta farouche splendeur me pénètre et m’apaise,
Et présage l’étoile au front des Envoyés ;