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Page:Deulin - Contes d’un buveur de bière, 1868.djvu/201

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Le Filleul de la Mort




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u temps jadis, il advint une fois que la Mort s’ennuya. Le vieux faucheur ne manquait point d’occupation ; seulement il avait pris sa besogne en dégoût.

C’eſt là pourtant une royale besogne & il doit y avoir plaisir à égaler d’un coup de faux les pâtres & les potentats ; mais les gens sont ainsi faits, que nul n’eſt content de son métier.

« Toujours détruire, se disait le pauvre homme ; depuis six mille ans que le monde eſt monde, toujours faucher des têtes, quelle exiſtence ! Ah ! que