Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/335

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rare d’Haltrich (Contes saxons) ; dans les Trois œufs, de Loys Brueyre, cités aussi dans la notice sur les Fées.

Dans Impérissable, de Chodzko, douze frères, nés de douze œufs, s’en vont sous la conduite de Niezguinek, le cadet, demander en mariage les douze filles de l’ogresse Yaga. L’ogresse les couche dans douze lits placés en face de ceux de ses filles.

Averti par son cheval, Niezguinek change les lits de place ; aussi lorsque, à minuit, au commandement de Yaga, descend le glaive enchanté, il tranche la tête des filles[1]. L’ogresse se met ensuite, dans une auge de chêne, à la poursuite des frères que sauve le plus jeune en jetant derrière eux un fleuve et une forêt.

Dans le Chevreuil d’or, de Bechstein, déjà nommé à propos de Barbe-Bleue, deux enfants s’enfuient de la maison d’un ogre dans une petite voiture en or attelée d’un chevreuil d’or. L’ogre et l’ogresse les poursuivent. Arrivés devant un grand lac, les

  1. i. Hygin, grammairien latin, affranchi d’Auguste, ou, selon d’autres, un grammairien du iie siècle, surnommé Gromaticus (l’arpenteur), rapporte que Thémisto, femme d’Athamas, roi de Thèbes, voulant se défaire des enfants d’Ino, sa rivale, ordonna à une esclave d’habiller pour la nuit ses fils de blanc et de noir ceux d’Ino. L’esclave, qui n’était autre qu’Ino elle-même, fit tout le contraire, et Thémisto, trompée par les apparences, mit à mort ses propres enfants.