Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/363

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effroyablement, mais Grethel s’enfuit et la sorcière fut brûlée vive.

La petite fille courut droit à l’écurie, en ouvrit la porte et cria :

— Hänsel, nous sommes délivrés ! la vieille sorcière est morte.

Hänsel sauta dehors aussi vite qu’un oiseau, quand on ouvre la porte de sa cage.

Ce fut une grande joie : les deux enfants se jetèrent au cou l’un de l’autre et s’embrassèrent tendrement. Comme ils n’avaient plus peur, ils parcoururent la maison de la sorcière. Ils trouvèrent dans tous les coins des caisses remplies de perles et de pierreries.

— Cela vaut mieux que les petits cailloux, disait Hänsel, et il en bourrait ses poches.

— Moi aussi, disait Grethel, je veux rapporter quelque chose à la maison, et elle emplissait son tablier.

— Et maintenant, dit Hänsel, nous allons voir à sortir de cette forêt de sorcières.

Quand ils eurent marché durant quelques heures, ils arrivèrent à un grand lac.

— Nous ne pourrons le traverser, dit Hänsel : je ne vois ni pont ni passerelle.

— Il n’y a pas de barque, reprit Grethel ; mais tout là-bas nage un canard blanc. Si je le priais de nous passer ?…