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Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/364

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Alors elle cria :

— Canard, canard, voici Grethel et Hänsel ; pas de pont, pas de passerelle ; prends-nous sur ton dos blanc.

Le canard s’approcha : Hänsel s’assit dessus et dit à sa sœur d’en faire autant.

— Non, répondit Grethel, ce sera trop lourd pour le canard. Il nous prendra l’un après l’autre.

Le petit animal le fit. Lorsqu’ils furent arrivés de l’autre côté, il leur sembla qu’ils reconnaissaient l’endroit, et tout à coup ils virent au loin la maison paternelle. Ils se mirent alors à courir ; ils se précipitèrent dans la chambre et sautèrent au cou de leur père.

Cet homme n’avait pas eu une heure de repos depuis qu’il avait abandonné ses enfants dans la forêt ; sa femme d’ailleurs était morte. Grethel vida son tablier : les perles et les pierres précieuses roulèrent par la chambre, et Hänsel en jeta de sa poche à pleines poignées. Dès lors, on n’eut plus de soucis et on vécut en grande joie tous ensemble.

Mon conte est fini,
Là court une souris,
Qui l’attrape s’en peut faire un bonnet à poil.