Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/93

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récit du bas Languedoc, qui reproduit également celui de Perrault, avec cette différence que l’âne n’est pas aurifique. La fée, de plus, y donne à l’héroïne une bague qui ne peut aller qu’à son doigt et qui accomplit tous ses désirs.

On trouve une version de Peau-d’Ane, Allerleirauh, avec deux variantes dans les Contes grecs et albanais publiés par M. de Hahn. Le recueil des Contes catalans, lo Rondallayre, en contient deux, la Pell d’Ase et la Gavia d’or, la Cage d’or. Il en existe une autre sous le titre de la Pilusedda dans les Contes siciliens de G. Pitrè. La peau d’âne y est remplacée par une peau de cheval. Les Contes romains recueillis par l’anglais Busk, nous offrent Maria di legno, Marie de bois, qui voyage dans une figure de bois articulée. Les Canti e racconti del popolo italiano, de Domenico Comparera, nous présentent Zuccaccia, Citrouillette, qui, revêtue d’une robe recouverte de morceaux de citrouille, a l’air d’une énorme citrouille qui marche. Citons encore la Princesse peau de chat des Contes irlandais de Patrick Kennedy, etc., etc.

Dans ses Contes populaires de la Grande-Bretagne, M. Loys Brueyre donne, d’après MM. Chambers (Popular rhymes of Scotland) et Campbell (Highlands), deux traditions où le conte de Peau d’Ane se confond avec celui de Cendrillon. Il en induit que Cendrillon et Peau d’Ane sont deux