Page:Deux journalistes - Biographie des 750 représentants à l’Assemblée législative, élus le 13 mai 1849.djvu/16

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dans le département. Il fut réélu en 1842 et en 1846, et il revint prendre sa place au milieu des centres. M. de Bussières a toujours voté selon le mot d’ordre du ministère. Il a approuvé l’indemnité Pritchard et toutes les mesures présentées par le cabinet Guizot. Il appartenait à cette phalange que M. de Lamartine désigna du nom de conservateurs-bornes.

CAMBACÉRÈS, élu le cinquième par 62,287 voix. Ancien député, neveu de l’archi-chancelier de l’empire. Il a été envoyé à la Chambre en 1842 par le collége intra-muros de Saint-Quentin en remplacement de M. Fould. M. Cambacérès siégeait à la gauche et a constamment voté avec l’opposition. Il s’est associé au mouvement réformiste et il a prononcé un discours très énergique au banquet de Saint-Quentin. Il a signé la mise en accusation du ministère Guizot et a montré beaucoup de fermeté dans toute la lutte qui a précédé la révolution de février.

DEBROTONNE, élu à la Constituante par 48,983 voix, réélu le quatrième par 62,619 voix. Né en 1789, propriétaire, ancien député ; il avait été nommé à la dernière législature de la monarchie en remplacement de M. de Sade. Il siégeait au centre gauche. Libéral très sincère, il s’associa franchement au mouvement réformiste et assista à plusieurs banquets. Ses votes à l’Assemblée constituante ont été ceux d’un républicain modéré. Il y faisait partie du comité d’agriculture où l’appelaient des connaissances étendues et pratiques.

FOUQUIER D’HÉROUEL, élu le septième par 59,837 voix. Fabricant de sucre. Membre du conseil général de l’Aisne. Âgé d’environ soixante ans. Il est inspecteur des haras, pour le département et possède des connaissances très étendues en agriculture. C’est un ancien conservateur. Il a toujours été en opposition avec le parti libéral.